Keep on walking - Gabrielle Alplin










Je ne saurai faire un tableau narratif de la situation ou comment 120 camions et 120 mecs peuvent bloquer une ville depuis au moins 15 jours.
Sauf qu'il y a deux entrées, des petits rond-points et des syndicats pas du tout marrants. Aujourd'hui, comme personne cède d'un côté ou d'un autre, personne ne peut ni rentrer ni sortir de la ville.
Je ne parle pas de l'approvisionnement. Qu'est ce qu'on va bouffer ce soir?
Les gens n'ont pas pu venir bosser depuis au moins trois jours..........j'ai récupéré in extremis une personne alors que les barrières se refermaient derrière ma voiture.
Pour certains ce sera une semaine de congés pour d'autre du sans solde...............
La ville est comme dans une situation de siège sans les catapultes. Nous, on habite dans des quartiers qui nous permettent de se déplacer, la situation va réellement se tendre si le conflit s'enlise, et si tous les autres syndicats enchainent.
La grève générale est proche. Ce climat témoigne d'une situation bien plus problématique sur le long terme. Entre les cours du nickel qui s'effondrent un avenir politique incertain parce que la France joue avec les règles sur le collège électoral, la vie très chère parce que c'est une île - pays avec ses 260 000 personnes qui ne pèsent pas grand chose.
On est un peu comme des cons nous les nouveaux.

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