Quand vient le jour - Emilie Simon








Je me souviendrai de ces derniers jours, la folie de ne pas pouvoir faire les choses dans les temps, mais quel soulagement de pouvoir enfin embarquer après presque quatre mois d'intenses préparatifs. Un mois de quasi camping avec presque plus rien, tout en gardant un rythme familial stable. J'ai finalement quitté des endroits que ne verrai plus jamais.

J'ai bouclé un véritable challenge, déménager deux maisons en quelques semaines, faire presque toutes les formalités administratives, remplir un container, et retrouver mes affaires quelques jours après mon arrivée (merci AGS), dans un endroit quasiment meublé. 

J'ai rempli trois camions de 15 m3,  j'ai fait dix voyages à la déchetterie, j'ai donné environ 500 livres, j'ai loué deux voitures, j'en ai vendu deux, dont une dans des conditions dantesques (ne jamais acheter un véhicule familial Ford S Max pour ne pas le citer, j'ai du me débrouiller toute seule pour le vendre à un prix défiant toute concurrence, mais correct). J'ajouterai que ce véhicule n'est pas fait pour des conditions de vie rustique, trop fragile (nous avons dans la foulée acheté deux véhicules)

J'ai donné énormément de choses, j'en ai gardé d'autres. J'ai bataillé avec nombre d'interlocuteurs tous plus cons les uns que les autres qui n'ont rien compris à la vie. (merci à la Poste pour son service Mail irréprochable)

J'ai laissé mes chevaux mais j'attends mes chats (merci aux vétos qui ont pris soin d'eux, à la pension pour chats, et à la direction véto ici).

Grosso modo, cinq mois pour changer totalement de vie.

Je remercie les gens qui sont passés, parce qu'ils m'ont évité des nuits d'insomnie, ceux qui ont laissé des enveloppes (ils sont rares), ceux qui ont échangé des mails avec moi.

J'ai retrouvé ma moitié après 3 mois et demi de presque séparation, dire qu'au mois de janvier nous étions loin du but. Je n'aurai pas pu faire cela sans avoir confiance en lui.
  
Je sais ce que j'ai laissé et encore une fois sans réel regret, j'ai traversé la planète pour atterrir dans un endroit qui me semble formidable.Sans dec' j'habite au bord de la mer, et j'ai même changé d'hémisphère. C'est donc l'hiver, avec des températures dignes d'un été métropolitain.

Pour le moment, je savoure un nouveau rythme de vie, de nouvelles habitudes, cette impression d'être perdue ça fait du bien, je suis sortie de mon trou paumé. Je vois des palmiers le matin et j'entends des perruches au réveil. Ici, on vit avec le soleil et c'est carrément bien.

Comme par enchantement, les fantômes ne m'ont pas suivis, je peux vivre comme je l'entends sans regarder autour de moi.
Inutile de m'appeler, comme par hasard ma carte sim a cramé, il ne reste plus qu'à résilier mon vieux numéro historique.

Je vous regarde désormais de l'autre côté de la planète, plus loin, ça n’existe pas. Je garde ma conciergerie via mon poste de radio qui diffuse maintenant les émissions de nuit.

Je remercie les gens qui m'apprécient, j'espère de tout coeur qu'ils vont garder le contact. Je remercie mes voisins pour l'aide qu'ils m'ont procuré et leur soutien.
Je remercie feue ma mère pour l'essentiel...........sa maison est entre de bonnes mains, et toujours à nous (RIP).

A suivre..........

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