Comment la fille du bout monde gère t-elle ses échanges avec le monde?
J'ai quitté la métropole comme une voleuse, sans prévenir. Il nous a fallu trois mois pour tous liquider. Que reste t-il des relations du passé?
Pas grand chose.
J'ai maintenu quelques liens éparses, j'ai raccroché un léger fil familial avec mes frères et sœurs avec le petit espoir de pouvoir leur faire une visite.
De l'eau à coulé sous les ponts beaucoup d'eau, des torrents .....je ne me retourne pas, les hommes de mon passé n'ont plus grand intérêt. Il ne subsiste qu'une inquiétude que je qualifierai de ponctuelle  et circonstancielle. Je n'ai pas reçu d'aide extérieure ou d'encouragements depuis des années, je n'ai plus de pitié juste un peu de bienveillance.
J'ai pris tant et tant de risques que désormais mon amour se réduit à un cercle assez défini, j'ai du mal à ressentir de l'empathie avec tous les missiles interplanétaires que je me reçois en permanence.
De la non pitié des gens je ne ressens que de l’indifférence, les sentiments, il faudrait un miracle et je ne suis pas prête pour aller à Lourdes.

Il reste cependant quelques bouteilles à la mer qui me sont lancées.Ces mots me permettent d'exister au delà des frontière. Je sais qui me les envoie, ils ne mentent pas et sont les mêmes depuis des années. Je n'arrive pas forcément à lui répondre parque ça me prend à la gorge et j'ai peur de pas pouvoir tenir ma promesse.

Un mot pour te dire que je t'aime, pour te dire que je pense à toi.

Tu me manques, ce n'est pas le bon moment, tu as à l'esprit bien des choses, bonnes ou mauvaises, mais je n'en ai qu'une.

L'image de ton corps, souriant contre moi

Des baisers déposés et des caresses échangées

Des souffles entremêlés et de l'ardeur partagée

Je t'aime, je te désire, je t'embrasse mon coeur, mon amour, ma chérie...