Je suis couchée et ça fait un bail que je n'avais pas écrit de cette façon dans le coin d'une chambre au fond de nulle part. Finissant de fumer ma clope, j'essayais de chercher les raisons profondes qui m'avaient amenées ici. Pas celles que j'étale hypocritement devant les gens que je rencontre, les vraies. Cette fuite en avant......

Raisons pour lesquelles je refuse de voir qui que ce soit pouvant sonder les secrets qui restent encore dans mon esprit ou du moins ce qu'il en reste avant qu'il ne s'éteigne pour de bon.

Je sais, mon moral joue aux montagnes  russes, c'est parce que je refuse de prendre ce qui me ferait décoller ......attention je ne suis pas en dépression, il s'est vraiment passé quelque chose de pourri .

Je crois qu'au plus profond de moi ce qui m'a fait partir n'a été qu'un instinct de survie de nature à préserver la vérité, la vérité étant que je suis incapable de fixer ma vie. Si j'étais resté j'aurai continué à papillonner, j'aurai continuer à vivre ma vie d'une manière indépendante. J'aurai continué à mentir.

Au bout de sept ans ici, je n'ai fait aucune connerie, c'est trop petit tout le monde se connait inutile de penser à autre chose qu'à son quotidien, pas de tentation.

En restant, je serai forcément partie, j'aurai planté famille et belle famille cela ne fait aucun doute. J'étais emprisonnée déjà au moment de partir par des gens qui décidaient pour moi.

J'ai certes gagné de la liberté mais j'ai perdu au change, je suis enfermée dans un rôle qui me saoule. Perfect femme de notable qui n'a d'autres soucis que de finir aux urgences parce que son cerveau est en mode cocote minute et qu'elle s'est flinguée la conscience.

Grosso merdo, ça fait sept ans que je me retiens et que je menace d'exploser en vol, je me sens oppressée depuis des mois. Il me manque mes amants et mes amours et ça résume pas mal le truc. Autant être franc avec sois même.

Le savais je en partant ?

Oui, parce que deux jours avant de partir j'ai eu une hésitation, j'ai eu aussi une intuition. Celle de savoir avec qui je serai partie si j'étais restée.

Partir se racheter une conscience, enterrer le passé et tenir avant d'étouffer c'est ce qui se passe aujourd'hui ou rester être moi-même continuer à gâcher le peu de stabilité qui me restais.

Mauvais choix ?

J'avais remplacé celui qui m'avais fait du mal par quelqu'un d'autre mais il était trop tard pour rester et revenir en arrière mais il fallait préserver cette cellule familiale.

Dans les films il y aurait marqué "the end", sauf que là non ce n'est pas le cas.

La pelote n'a pas fini de se dérouler.

Commentaires

Articles les plus consultés