Opium - Emilie Simon - LIve

Chaque période se succèdent à très grande vitesse, la période de l'amour, la période de la rupture, la nouvelle vie, les nouveaux projets, les emmerdes, la vie quotidienne.

J'ai écrit beaucoup de lignes.

J'ai décris beaucoup de sentiments sans en aborder certains autres, soit parce que je n'arrivais pas à décrire ce qui se passait ou parce que passer sous silence certaines choses me parait plus facile.

J'ai utilisé la douleur pour faire exploser ce qu'il y avait au plus profond de moi même, je n'avais aucun mal à écrire une myriade de lignes. 

Je regrette parfois de devoir laisser de côté ce que je ressens, parce que ce n'est pas le moment, ou parce que je refuse d'être définitivement classée du côté des éponges.

Il fut  un temps où mes textes traduisaient plus de sensualité, j'ai encore ces textes gravés d'échanges scripturaux qui respiraient l'érotisme brut d'une relation sans lendemain. Serai je devenue pudique au point d'oublier les piliers fondateurs de mes textes sans début ni fin?

Pourtant, il y a ces mots quotidiens que l'on pianote mais complètement noyés dans le virtuel des conversations vidéo. Il y a ces ondes que j'essaie de faire passer, cette conjugaison du verbe aimer qui selon moi peut revêtir tout un tas de significations circonstanciées.

Je pense à ces rythmes calés dans mes oreilles et qui me font invariablement pensé que je suis en manque d'amour.

Je suis comme Albator sur son vaisseau Arcadia, j'ai un côté mélomane dépressive pas encore alcoolique mais qui a une forte tendance à intellectualiser le moindre incident de la vie. Comme lui j'aurai pu créer une communauté d'orphelins à bord de mon vaisseau. 

Je n'ai pas assez de pauses silencieuses pour laisser divaguer mon cerveau. Il m'arrive d’y penser, d’y réfléchir, de me perdre dans mes songes et d’y murmurer en silence les verbiages finissants en ‘’é’’ tel que caresser, visualiser, aimer, imaginer, se laisser aller, charmer et embrasser.

Il a des rêves qui sont comme je te rêve,  j'ai hâte.