Always Love - NADA SURF


On est à 18 000 kilomètres, et l'éventualité de fuir un quelconque danger n'a jamais été une priorité. L'insularité est une façon de vivre, un style qui n'appartient qu'à ceux qui l'ont choisi. Le caillou est une terre sauvage, il n'a y a pas grand chose, certes le progrès existe et il est accessible comme partout.  Ce serait faux de dire que l'insécurité n'existe pas, il n'y a pas que des enfants de cœur, la violence est quasi quotidienne, le camp Est est plein en plus d'être une vraie passoire.

C'est la France mais sans être la France, par exemple je n'ai pas le droit de vote, ni de priorité sur un emploi. On m'a plus d'une fois conseillé de rentrer dans mon pays en me traitant d’émigré.

Déjà, en France mon me demandait d’épeler mon prénom, mais ici "liberté, égalité, fraternité" n'est qu'un symbole sur un papier d'identité, peu de personne connaissent le visage de la République encore moins son prénom. Comme, je l'écrivait, même si ces principes sont constitutionnels, ils n'existent pas.

Dans moins de deux ans, on en saura un peu plus sur ce sentiment d'être Français quand le referendum d'autodétermination sera organisé.

Ne vous figurez pas que s'intégrer est chose facile, il faut souvent ravaler sa salive avant de parler.

Et pourtant, on se sent libre comme si nous habitions sur une autre planète, la violence qui nous ai transmise via la télé nous paraît complètement irréelle. Cela ne signifie pas que nous ne sommes pas concernés, loin de là, mais j'ai cette impression de vivre dans une bulle qui pour le moment me convient.


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