Wake me up

Je pense qu'il est désormais inutile d'évoquer ce qui se passe quotidiennement dans ces murs. Tout le monde s'en fout et le soutien est toujours proportionnel au passif que l'on traine.
J'encaisse, normalement. Je sais à peu près sur qui compter à savoir personne. En même temps, ça fait plus de quinze ans que ça dure enfin 1997 ......

En définitive, depuis le début je n'ai jamais aimé bosser ici. J'ai été mal accueillie, balancée d'un bureau à un autre, je n'ai jamais vraiment aimé mes collègues et je n'ai jamais été plus motivée que ça par le poste. J'ai toujours travaillé a minima.

M'ennuyant et développant des relations malsaines has been, que je laissais trainer parce que je n'avais pas tout compris ou certainement trop compris face aux mirages des promesses non tenues.

Seul point positif que jamais je ne lui enlèverai car j'y pense souvent, il m'a donné l'envie d'avoir des enfants, c'est sur ce seul pan de notre relation que j'arrive encore à avoir du respect.

Pour le reste, je pense qu'il faut assumer les conséquences de ses actes pour se regarder en face tous les matins et avancer, chose faite digérée depuis longtemps. J'ai tiré un trait, néanmoins parfois le temps d'une chanson des images se succèdent dans ma tête parce que cinq ans ce n'est pas si loin que cela........

J'ai eu parfois cette envie de me prendre pour le Comte de Monte Cristo, puis j'ai laissé tomber préférant laisser le temps faire son oeuvre. Ce que je finalise en secret, n'a pas seulement pour but de fuir une éventuelle rencontre mais aussi de mettre mes rêves en marche.

Professionnellement, j'ai appris une branche du droit très technique et psycho - rigide et très difficile à appréhender par le commun des mortels. Une partie de l'activité n'a rien de juridique, elle consiste à faire des tableaux et se réunir pour faire des bilans.

Au jour d'aujourd'hui, je sais que je n'en ai plus que pour quelques semaines. Ces dernières semaines vont être les plus dures, je suis à la fois là et plus là en transit, j'essaie simplement de les rendre agréables sans trainer un véritable calvaire. Je vais tourner une page.

C'est un peu comme avec cette ancienne relation, j'ai laissé les choses s'embourber mais c'est toujours difficile d'y mettre fin. Au final, il ne restera rien, un détail ?

De ces lieux, il me restera une seule chose, l'héritage que m'ont laissé mes parents. La suite c'est à nous en tant que parents de ne pas laisser nos enfants vivre la même chose que nous et de leur apprendre qu'il y a quelque chose ailleurs. Je souhaite ardemment que leurs ambitions ne se réduisent pas à ce qui se passe ici.