Corner stone cues - Eton Path - ten years kashmir

Je n'exposerai pas mes états d'âmes récents, après tout compte tenu de ma prochaine destination il serai bien mal venu de décrire les quelques obstacles qui me séparent du reste de ma vie.Chaque fin de journée je suis contente de retrouver tous les membres de la famille, chats y compris, le tout étant de conserver tout le monde dans un bon état d'ici le départ, sans passer par la case urgences.

On va dire que c'est à moi de gérer du matin au soir venu sans filet de sécurité.

Je sais désormais passer un coup de fil, gérer trois courriels en même temps, prendre les coups de semonces de notre système administratif dégénéré, sans jamais avoir une seule minute de retard pour certains rendez-vous importants.

J'ai encore l'énergie de me faire respecter d'une manière ou d'une autre.

La nuit je rêve que je suis poursuivie par un sérial killer schizophrène découpeur de têtes tout droit sorti d'une célèbre affaire devant laquelle je me suis endormie.

C'était sans compter un retour en arrière, on relance les dés, on rewind les bandes de la vie qui passe, on passe par la case soins intensifs puis maison de repos de Bois machin mais j'ai trouvé toutes les excuses du monde pour ne pas y faire un passage en tant que visiteuse du soir. Rien que d'y penser je vois mon moi se mettre en boule.

Et si ?

Parce que souvent le soir, il me manque quelqu'un. Et comme des années de torture amoureuse on fait de moi quelqu'un par qui rien ne dois passer, j'ai un peu de mal à exprimer ce manque.
Peut être qu'il n'y aurait pas de cauchemar.

J'ai hâte de pouvoir définitivement tourner cette page. Oublier ce qui me fait encore mal, ce qui ne ressort pas forcément, un amour déchu.