Man in the Mirror - J2









Il y a quelques jours je passe sur Libé, il y a ce mec qui est jugé et cette fille dont le nom d’emprunt est le mien.
Comme d'habitude, je lis les faits, elle avait l'air sympa cette fille.
Et d'un seul coup sa vie a basculé parce que finalement elle était terriblement amoureuse et très naïve. Bref.
J'ai encore sur le bout du doigt les traces d'une certaine forme de gâchis mélangée au mensonge. Le silence, les alcôves, les secrets de famille sous couvert de maladie honteuse.
Je  me souviens d'un trajet en voiture sous la pluie.

Dans mes récits, il pleut toujours ce qui ajoute une dose de tragédie à mes écrits. En général, il fait accessoirement froid, et tout le monde pleure à la fin.

Dans le silence de l'habitacle teinté de malaise, il me sort un truc insensé. Le genre de nouvelle qui peut vous diviser une famille en mille morceaux.

J'ai posé quelques questions sans réponse, évidemment.

Je crois que c'est une marque de fabrique dans cette famille.
Le silence. On ne parle pas "chez ces gens là" pourtant l'heure est grave.

Je n'ai pas insisté, nous n'en avons jamais reparlé.

Cette scène est revenue d'elle même à la lecture de l'article. En y repensant, avec quelques années de recul, je reste dubitative et j'en conclus que ce mec ressemblait à son père .....parce que finalement, dans l'absolu j'ai couru les mêmes risques que cette fille.

Au delà de ma démonstration fumeuse, qui n'a pas vraiment lieu d'être mais elle fait de moi une fille prudente.
Mon inconscient  a travaillé dur durant des mois car je n'ai jamais pu lui faire confiance et cette attitude de carpe suédoise m’énervait constamment. Je suis peut être moins con que j'en ai l'air.

Il n'aurait jamais fait de procès à son père, et il n'en tirait aucune conséquence voir aucune leçon.

L'ignorance pour sauver les apparences.

Je n'ai jamais été à ma place, ni plus, ni moins. Jamais à l'équilibre, jamais dans mon élément. Encore aujourd'hui l'attitude de mon ancien employeur me donne froid dans le dos.
Au bout de la lorgnette, j'ai l'image d'une société qui se fige et qui se cache dérrière de multiples excuses pour écraser ceux qui ne rentrent pas dans les cases  ....d'où le mensonge pour paraître parfait et rentrer dans ces cases de plus en plus exiguës. Je vois comme un formatage qui est insupportable, bourré de procédures sans humanité.

Idem, pour mon histoire, la honte de devoir affronter la vérité ou la honte de ne pas vouloir assumer sa vie sans comprendre finalement au delà de ma démonstration les femmes atypiques. 

Ne sont restés dans la sphère intime de cette ancienne vision, que ceux qui me ressemblent le plus. Les improbables qui n'acceptent pas le carcan qui leur est imposé. Drôle de coïncidence.

Pour ce soir, je vous propose une tablette de chocolat noir, à ma santé, et à mes pensées délirantes.

Commentaires

Articles les plus consultés