Take on me - Aqualung













J'étais en train de faire un petit tri dans ma playlit 2014. Mes plus fidèles lecteurs sont tout à fait conscients que j'écoute beaucoup de choses, un peu de sel, un peu de poivre, mais cette année je bat tous les records en terme de quantité par forcément en terme de qualité.
Je compense le fait de ne plus regarder la télé par de la musique à outrance. J'avais adopté ce petit truc pour éviter de répondre à ma chère et tendre ancienne collègue.

Partir.........

Un petit bilan sans détail, parce que je reste un tantinet superstitieuse sur certains points, et tant que je n'ai pas fini, je mets en suspend certaines choses, on verra plus tard.

Il a fallu trois ans voire un peu plus, entre l'idée, la mise en place, les ajustements, les imprévus, et l'achat des billets.
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Le prix ? une grosse berline de luxe, plus les diverses provisions à faire car le régime social et les impôts ne sont pas là pour vous soutenir, ils s'en foutent que vous partiez ou pas, ils veulent leur fric quitte à employer les gros moyens.

Aller voir une banque pour annoncer au mec que vous avez regardé une émission de télé et que vous voulez aller vivre à Knokke le Zoute est une fausse bonne idée.

Vendre des trucs et faire du profit est aussi impossible surtout quand on a acheté de beaux meubles et une belle cuisine aménagée 6 mois avant (ce qui n'est pas le cas), il est inutile de penser que l'on doit tout plaquer. On ne fait pas ses valises du jour au lendemain. On passe souvent par la case "donner" parce que le côté matériel finit par devenir un accessoire.

Où? une destination qui permet de continuer à avoir une protection sociale correcte, et une équivalence de diplômes, il ne faut pas rêver les places sont chères à moins d'avoir un métier qui voyage bien c'est à dire musicien, planteur de café, ou éleveur de chèvres, les annonces qui paraissent sur le net sont envahies de candidats. Il faut ajuster en fonction de ce qui passe, tout en sachant que le départ peut se faire demain.............et que postuler à distance c'est impossible sauf coup de pot phénoménal.

Il faut tout étudier et anticiper certains détails. Par exemple, les chats, j'ai heureusement bien géré la procédure qui est assez lourde et assez longue.

A deux c'est mieux, avec une bonne cafetière, un moral d'acier car il est inutile de faire des plans sur la comète, il faut se mettre en retrait professionnellement et personnellement, histoire de ne pas avoir des dossiers chauds à gérer au dernier moment. Il faut se faire détester par tous les gens qui côtoient votre vie, il faut se faire plaquer, il faut être un tigre, un loup, un cheval que sais je encore. Il ne faut pas hésiter à prendre les gens pour des cons. C'est votre vie pas celle des autres. Les gens qui tiennent à vous sauront venir vous voir .........

Être conscient que partir en même temps est gage de précipitation, le premier part le deuxième gère la transition, cela donne du temps, encore une fois pour ajuster. Il faut laisser passer la période d'essai, et avoir une bonne dose de confiance réciproque, on évite les coureurs de galinettes !

J'ai découvert les délais de carence au dernier moment, j'ai bâclé une ou deux radiations, notamment l'école. J'ai encore des problèmes avec ma banque pour faire des oppositions.  
J'ai fait une erreur avec la location, tout simplement parce que j'ai voulu être honnête. J'aurai du mentir et appliquer les textes.

Mais, sur la fin j'avais le cerveau qui saturait. Il me fallait tenir la dead line. Je connais les textes par coeur, je rédige un courrier en quelques minutes, je suis la reine du recommandé.

Être propriétaire, oui et non, un peu des deux. C'est une question personnelle.

Ce ne sont que les grandes lignes, parce qu'en définitive il faut avoir plus que le but final en ligne de mire, il ne faut rien devoir à personne, être super réactif et faire beaucoup de concessions.

Il ne faut pas hésiter à prendre des décisions qui paraissent stupides sur le papier voir illogiques pour le commun des mortels. Il faut aussi se boucher les oreilles, mettre des œillères.

Une grosse dose de folie, une énergie folle.

Si je remplis mon journal, ce n'est pas forcément pour qu'il soit lu par dix personne au total, c'est beaucoup pour moi, un peu pour mes doubles (ils comprendront). Je pourrai utiliser le papier mais écrire est devenu un exercice quotidien presque un réflexe automatique.

Au delà des mots, je manie le énième degré de logique, je sais qui est capable de décrypter certains détails. J'écris des choses qui se devinent. C'est le moment pour moi de fermer la boutique, sinon je mets les doudous à la poubelle !




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