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Et j'ai repris un travail, huit heures par jour, un poste à temps plein, puis un second pour boucher les trous et me débarrasser d'un emploi du temps un peu trop difficile à tenir.

Je suis sur une mission que je connais par cœur, je ne suis pas forcément bien accueillie encore une fois, c'est la loi de l'expatrié, du migrant sans réelle maison, ni attache dont on exploite le silence et l'acceptation de ce que les autres ne veulent pas faire. Ce n'est pas une surprise, j'encaisse et cela me semble désormais normal.

Il faut faire dix fois plus d’efforts pour obtenir ce que d'autre obtiennent et un claquement de doigts.
En plus, je suis comme toute les femmes, au bout du compte je bosse pour pas grand chose ni plus ni moins qu'en métropole. Mais, je bosse dans un endroit qui porte le nom d'une petite ville du Zimbabwe et au dessus d'un cabinet médical qui me fait penser à un médecin qui aura marqué ma vie à tout jamais, encore un clin d’œil de la vie , des chemins qui se croisent.

Je sais bien faire ce que je sais faire, mais cela ne me contente pas, je suis simplement contente parce que j'ai des horaires cool sans plus et je suis absolument infoutue de m'investir comme il se doit.
Je ne peux pas m'échapper de cela car il n''existe aucune aide ou complément de salaire.
Je sais qu'au bout d'un an on ne peut pas faire de bilan.
Je ne dis pas que je ne préfèrerai pas être à la maison, mais j'y suis libre de faire les choses à ma guise.
Je suis bien consciente que je me pose beaucoup de questions et que devrai être un peu détendue de la la culotte, mais comme j'ai un peu tendance à faire tout le contraire de tout le monde et de vivre à l'inverse d'une femme normale et j'ai des frissons qui me poussent dans le dos.

J'ai beau dire à mon Homme qu'il y a des trucs et des détails qui me turlupinent  il mets ça sur le compte de deux journées ou trois dans une, des Elfes, et du fait que je  chante la chanson de la Reine de N*eige avec la chorégraphie.

A côté de ça j'aurai pu finir dans ma bonne vieille ville, avec quelqu'un qui m'aurai déjà foutu à la porte....

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