Milou en mai







"Il y a quelque chose de pourri dans ce mois de mai"




Nous revoilà case départ, enfin pas vraiment, mais j'ai encore remonté le passé pierre par pierre, morceau par morceau.



Obligée encore une fois de choisir la voie de l'anonymat pour ne pas faire de publicité, pour ne pas voir défiler les rapaces animés par le piétinement de mon intimité. Je n'aurai pu imaginer il y a quelques années que le passage de cet homme dans ma vie aurait pu avoir un tel impact.



Le fond des décisions n'auraient pas changé, fort heureusement, mais leur modalité devient pour moi quelque chose de très compliqué.



Même, si j'ai cadré ma vie de façon à légitimer d'une très belle manière les grandes lignes de mon existence, en partageant de la plus sincère à la fois les bonheurs et les malheurs avec quelqu'un digne de pouvoir les assumer avec moi..........il est là.



Il reste celui qui a utilisé son ardoise magique pour m'effacer d'un seul coup d'un seul.



Quand, je rentre dans mon bureau et que j'ouvre la porte et allume mon ordinateur.......j'y vois encore des messages,



Quand, je vois certains jours qui passent, je me demande encore de quelle façon je pourrai apaiser ma souffrance. Parfois, je me revois seule au restau, avec mes angoisses, mes larmes. D’autres fois, je ressens la force des sentiments, les moments uniques d’un cadeau inespéré, le bip d’un moniteur dans une chambre de réanimation, le je ne t’aime pas d’un malade sous morphine, mon énergie à aimer qui m’épuisait, de ce non rôle qui me rongeait……….j’ai encaissé………j’ai tué la mort mais ça ne s’est pas vu.



C'est une somme de sentiments, de ressentiments, de colère, de fuite en avant, mais je gère, toujours, parce que je n'ai pas envie de baisser les bras. C’est à chacun d’analyser les choses comme il se doit.



Je n’ai pas hérité de la partie la plus dégueu de cette histoire. Je serai plus inquiète si j’avais perduré dans mes mensonges, en y réfléchissant plus à même.



Peut être que ce que je suis en train de faire était inéluctable, peut être que sans cette histoire je n’aurai pas la force d’effacer les traces de mon enfance et de mon adolescence.



C’est autant de question auxquelles je n’ai pas de réponse, ça fait beaucoup de deuils à la fois.

C'est Milou en Mai...

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