Cats on trees

Au bout du compte, je suis devenue de moins en moins matérialiste, peu être par nécessité. J'ai fini par liquider une partie du passé. Les déménagements successifs m'ont forcé à faire un tri, puis le tri du tri, finalement il ne reste que les choses importantes.......les photos, les papiers de famille, quelques essentiels qui devront résister au temps chez des tiers.
Les livres prison de poussière, les meubles que j'ai regardés pendant des années qui sont des éponges d'images des différents endroits que j'ai habité........le château,  la maison bleue, puis les logements successifs au gré des vents.
Cette phase concerne le passé lointain, celui de mon enfance, de mes parents.

Le passé récent désagréable est déjà passé à la trappe sur l'autel de la douleur. Je présume que les cauchemars vont devenir moins fréquent au fur et à mesure que le temps va passer. Je pensais il y a peu à ces bouts de nuits, ces espaces hors du temps que je prenais à la volée, à ces centaines de messages échangés dérrière feu mon bureau à essayer de sortir de l'eau cette relation qui s'est éteinte le temps d'un sms fulgurant qui m'a laissé exsangue, je pourrai encore le citer mot pour mot. Petit à petit les portes se ferment ne laissant comme traces que des images qui jaunissent. Il me reste ces musiques, des émissions de nuit que j'écoutais en rentrant la voix de Sophie Loubière

Que me dit mon instinct ? Qu'un jour il y aura quelque chose.