Rain of pain









Je crois qu'en définitive très peu de gens seraient capables de faire ce que nous allons faire: fuir cette médiocrité ambiante, tout effacer et recommencer en occultant les détails matériels.

Je n'aurai n'aurai pas le temps d'aller sur les tombes plutôt je n'en ai pas envie. Je présume que mon père serait fière que je puisse finaliser une chose qu'il n'a pas pu faire à cause de sa santé et que ma mère doit être au bord de la crise de nerfs. Il me restera aussi l'image de cet amour déchu, piétiné par un homme égoïste qui n'a jamais su dialoguer avec moi et qui ne savait pas s'exprimer se cachant dérrière tout un tas de prétextes (moi aussi d'ailleurs).
C'est marrant mais je pense à cet ultime coup de fil vieux de trois ans pile, j'y pense encore car je n'ai eu cesse de penser à lui et je me donne le droit de fuir à mon tour. Finalement, cette rupture m'aura vraiment permis de penser à autre chose, je suis partie avec le poids de la tristesse, je ressort avec la tête haute, à lui de rester dans sa médiocrité .........les rôles sont désormais inversés.

Il restera deux ou trois personnes chères à mon cœur et dans mon cœur,  j'ai horreur de prendre les gens dans mes bras et je n'inviterai personne à fermer la porte de la maison, mais il restera des petits bouts de moi parsemés dans l'air.

J'arrive au bout de ces trois ans, trois ans pendant lesquels j'ai officialisé beaucoup de choses, trois ans pendant lesquels la vie et la mort se sont côtoyés de très près. J'ai bien grandi.

Hier, en téléphonant à la hiérarchie bien pensante et en annonçant les choses j'ai pris une revanche que j'attendais depuis des années , les prendre à mon tour pour des cons.

Mon mari est un veinard, ça valait le coup de se battre, ça valait le coup d'en prendre encore plein la tronche.

(A suivre)

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