Dream, a little dream of me











J'ai la tête ailleurs, loin, difficile de trouver les pistes de cet état d'esprit.....difficile d'aligner les bons mots dans le bon ordre.
Je suis toujours dans cette salle de transit mais j'ai presque ma carte d'embarquement dans les mains. Je ne sais pas si c'est la tête des gens qui justifie cet état d'esprit ou le ras le bol d'essayer de faire comprendre trois mots basiques à des gens qui vous regardent l'air béa.

Je suis là, avec mon air sérieux face à deux personnes  à ma place, dans mon rôle et là (ouverture des parenthèses) .....C'est qui la Dame M'sieur ?  (j'ai envie de lui répondre la femme du Pape) bah, M'dame  dîtes à votre Honneur que c'est un encù^$!& (fermeture des parenthèses) .....soupir...Et lui enchaine ....(ouverture des parenthèses) M'dame la méchante, vous et votre Honneur, heu, merde, de toute façon j'paierai pas (fermeture des parenthèses).

J'appelle ça avoir les mains dans le cambouis, je ne mets même plus de commentaire sur la couverture du dossier, j'écris simplement la peine, la somme. Mon boulot pourrait être fait par un singe avec un flacon ibuprofène, ne pas recouvrir des dossiers irrecouvrables.

Silence de ma part. J'oublie mon argumentaire tiré du dossier, on va faire simple et circonstancié sans second degré, déjà qu'ils ne comprennent pas le premier degré. J'entends encore les cadres dans leur bureau ouaté, on va faire du juridique, pleins de tableaux et du chiffre, ils auraient vraiment besoin de redescendre sur terre.

Tout est dit, plus les jours passent, plus cela m'exaspère. J'ai eu envie de dire tout haut, chéri fais tes valises je prends les billets tant convoités.




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