We go home - Adam Cohen


 










Je m'adresse toujours à cette bande d'obsédés qui osent encore venir lire mes lignes terroristes en catimini au bureau entre deux rendez vous professionnels.

Si vous saviez à quel point je vous envie.

Personnellement, je bois encore une fois à la santé de l'état Français et de ses taxes annuelles qui ont encore augmentées. Si je pouvais, je resterai comme ça en attendant joyeusement que l'on me retrouve via le canal habituel. J'attendrai bien volontiers le fusil en main le cri de la chauve souris à ma porte.

A ce rythme effréné de ponction obligatoire, on va tous finir en culotte en train de danser autour des arbres en plantant des aiguilles démoniaques dans des poupées de chiffon.
Ils ont de la chance, j'ai bousillé ma carte électorale mais j'ai encore le droit de vote, bande de naze.

Tout cela ne nous procure aucune émotion, c'est ainsi.

J'ai quand même un verre à la main et comme je n'ai pas bu depuis, pfiouttttt, un bail, voire une taxe foncière, c'est le cas de le dire. Je suis comme Mozart, j'ai des dettes, sauf qu'a priori ne vais pas mourir dans le froid et l'humidité.

Penchez vous sur la légende de mon journal et qu'il puisse perdurer pendant au moins deux cent ans. Vous pourrez lire mon journal sur fond de requiem version Lacrimosa. D'une part, parce que c'est beau et d'autre part parce ce que c'est en général à la fin d'une page que le sort de la vie se joue.

Je vous le conseil, c'est quatre minutes où l'on oublie la pression obligatoire.

Je propose d'ouvrir des cahiers de doléance, jusqu'à la chute du Roi et que la révolution prenne sa place.

Sur une unique page, je me fendrai de cette phrase: la taxe m'a tuer.

Que les prochaines heures automnales vous soient venteuses et froides.











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