Homeland and co

C'est une série qui passe sur canal, comme d'hab je préfère la regarder en Vo via mon dealer habituel. Un prisonnier américain en Irak débarque chez lui après huit ans d'absence. Il est soupçonné d'avoir été "retourné" d'après une source libanaise.

C'est Carrie agent blonde qui se charge d'essayer autant que faire ce peux de prouver cette hypothèse.
J'avais laissé de côté cette série trop absorbée par GOT, Revenge..........walking dead.
L'intrigue est facile à comprendre, les bons américains, les méchants musulams qui fomentent des complots. Classique sans salamalec.

Le décor est épuré, pas de jolies musiques, pas de voix off qui sermonne en début ou fin d'épisode. Le générique fait cependant référence à des passages emblématiques du combat des américains contre le terrorisme.

La série est simple. Un peu sur le modèle de 24 heures chrono.

Il y a juste un peu de sexe qui se balade de ci de là. Carrie prend des cachetons car elle est bipolaire, Brody découvre que sa femme l'a trompé, se tape l'agent de la CIA puis finalement se dit que sa femme c'est pas mal et se tourne vers la politique.

On note de belles erreurs qui témoignent de la psychose américaine qui voit le mal partout hormis chez elle.
Sincèrement, la série manque de profondeur, tout à l'air facile, les évènements s'enchaînent. C'est très certainement cette simplicité qui me fait un peu douter.

On ne boit pas on ne fume pas, tout est lisse.

Les réalisateurs vont très certainement s'épuiser, je me pose la question quant à la saison 2 qui est dispos au fur et à mesure de son passage aux states.

La série est remplie de stéréotypes, pas vraiment passionnante puisque je préfère me jeter sur la saison 9 de Grey's qui malgré sa débilité récurrente capte mon attention régulièrement.
Comme je n'ai pas grand chose sur le feu en ce moment, je vais finir le visionnage de Homeland pour entamer les autres séries que j'ai commencé.

Edit: J'ai commencé à visionner la saison 2. L'idée de finalement décrédibiliser quelqu'un en le transformant en débile n'est pas si con que cela, ça rend les choses concrètes, ça sent le vécu.
Les épisodes défilent, les personnages s'affinent et rentrent dans le moule.

La série un peu médiocre devient meilleure. L'épisode du mensonge permet de comprendre l'obtention des récompenses aux Emmy.

Du mensonge nait la vérité, celle qui nous rattrape un jour. Le face à face, la persuasion, les sentiments et la folie se mêlent dans un dialogue où l'on retient sa respiration.
Quinze minutes avec des remarques comme  "It’s the lies that undo us. It’s the lies we think we need to survive". Ou l'aveu d'amour de Carie. "I said it. I'm still alive. It feels good. Try it". Essaie la vérité, elle fait du bien.

Mais que dire du réalisme face aux grandes lignes de la politique internationale. La question se pose. Il subsiste beaucoup d'incohérences (réhabilitation de l'agent de la CIA, méthodes de la CIA, quartiers Libanais qui deviennent des coupes gorges). C'est dommage car les brêles qui ne connaissent pas vraiment l'histoire du coin vont y croire.

J'ai aimé le quart d'émotion,  ne nous emballons pas !

A suivre