Life on mars

J'ai la gueule de bois. Ces nuits où tout ressort comme l'humidité qui dégorge du jardin.....la fatigue, l'anxiété, mes journées qui ne sont que souffrance au travail, mon virus tadjic qui s'accroche à mes poumons. Je suis obligée, pendant ces periodes, de vivre avec des sentiments complétement aléatoires qui handicapent mes repères.

Dès que je baisse ma garde intérieure, ce qu'il y a de plus profondément enfoui étreint, ou diffuse façon INA des vieux films.

J'en ai marre de lutter face à des hologrammes virtuels qui habitent mon cerveau.

La page est tournée depuis bien lontemps, tellement d'eau a coulé sous le pont, et l'eau coule encore plus à ce jour. Mon quotidien est bien loin de celui que je vivais et de ses multiples dilemnes.

Je suis bien indifférente à la réciprocité, je serai même capable de feindre l'ignorance voire même de nier le passé.

On n'était clairement pas fait pour vivre ensemble mais je voulais l'aimer quand même abstraction faite de cet obstacle. Je ne voyais que le bon côté des choses, j'aurai dû en rester là, ce n'était qu'un voeu pieux.

Il n'y avait pas d'alternative mais j'aurai simplement préféré que tout s'éteigne d'un coup.

Ces vieux sentiments sont un peu comme les fraises .......saisonniers, mais il faut apprendre à vivre avec. J'ai toujours pensé qu'il y avait un truc en plus..........aujourd'hui c'est comme ça, c'est plus simple.

J'ai passé du temps à chercher des explications, à pardonner, à culpabiliser, imaginer une rupture beaucoup plus élégante.

Parce que je suis tiraillée entre culpabilité et sentiments, bêtise et ressenti, bonheur du jour et malheur d'hier.

Je ne regrette pas d'avoir été moi même, même dans les pires moments. C'est comme cela que l'on se façonne et que l'on transmet.

La cause de ces réminiscences ........la merde que j'exploite au quotidien qui me donne envie de tout jetter par la fenêtre, moi avec. Je ne supporte plus cet écran, la psycho rigidité de ma hiérarchie, l'usine à gaz mise en place il y deux ans qui cloisonne et écrase. Mon expérience de plongeon amoureux droit dans les abysses de la déchéance me sert désormais pour ne pas faire d'erreur stratégique majeure et tenir le coup face aux humiliations.

J'ai juste cette volonté d'être claire sans me laisser faire.