On the road









Les meilleurs jours c'est trente kilomètres qui défilent, les plus mauvais c'est quatre vingt ou cent quelque soit le temps, l'heure, la nuit ou le jour. Kilomètres propices à la réflexion, aux associations, c'est dans ma voiture que j'ai pris la plupart des décisions importantes de ces derniers temps, c'est là que j'y loge mes cahiers d'écriture, mes bouquins que trainent mes dossiers, mes papiers.

J'y rédige mentalement, des lettres, des messages, des posts. 

Certains jours il y a une selle un tapis.

Ceux qui ont essayé d'occuper le siège passager doivent se faire de la place. Tous les matins il me répète sans cesse d'être prudente car s'y loge toute sa vie.

Pour finir, son coffre a transporté des centaines de livres, du linge, des chats, des bibelots.
C'est elle qui partira en premier de l'autre côté.

La route est mauvaise, empruntée par des voitures mal éclairées, des tracteurs. Il y a des chiens qui trainent, presque tous les soirs un animal traverse devant mes phares c'est un sanglier, une biche. Je croise leurs yeux l'espace d'une seconde. Il y a parfois du verglas planqué sur les côtés, un virage mal négocié et c'est le plantage assuré.

Il y a d'ailleurs beaucoup d'accidents parce que les gens roulent beaucoup trop vite sans visibilité quand il pleut.

Mais il est parfois possible de voir le soleil baigner dans le ciel couchant et d'admirer les couleurs rouges et roses qui se mélangent aux routes tracées par les avions.

C'est le moment de faire un vœu, ou de voir poindre des larmes produites par les images du passé.   







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