Blue velvet







Dans un tel contexte il faut bien raccrocher les wagons de la vie. Repartir à la mine. Et encore une fois mon intuition ne m'a pas trompée une minute. Ma voisine de mine est bel et bien une sombre vendue. J'ai bien joué mon rôle durant ces quelques mois, j'ai fini par faire sortir le loup du bois. J'ai épuisé mes dernières barres d'énergie à lui faire transpirer son hypocrisie.

C'est inimaginable.

On est loin des entreprises du cac 40, pourtant c'est la même guerre, la même pression, la même politique salariale. On est en mode fourberie à tous les niveaux. Les acteurs se poussent les uns les autres sans concession.

Ici on se bat pour 50 euros d'augmentation, ces fameux points que j'ai obtenu il y a un mois et qui attisent toutes les jalousies puisque la liste des attributaires est devenue anonyme, sinon c'était le lynchage assuré. J'ai été sincère, j'ai dit que c'était moi.

Ici quand on veut pisser, il faut remonter la file hiérarchique jusqu'à n+3 et redescendre. Les rebelles sont bannis, bâillonnés. 

Quant aux syndicats.....syndicats ......caca.

J'ai développé une vie parallèle pour ne pas devenir un petit soldat guidé par l'instinct de petit chef. J'encaisse et me barre comme une voleuse. Entends tu ce grelot autour de mon cou, si seulement tu pouvais non seulement le caresser de tes yeux mais encore le touche, tu trouverais que rien n'a changé et pourtant.


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