My kindom for a horse










Viens chez moi, j'ai une bourrique !

Sans vouloir faire d’anthropomorphisme, je suis persuadée d'avoir un beau spécimen de double de moi même .....en cheval.

Hiver plus humidité, plus le foin, c'est dans appel c'est une poussée d'emphysème.  Elle a 20 ans cette année.

Elle me voit arriver avec ma voiture dont elle a repéré le modèle et la couleur, la bête galope à l'autre bout du pré et me repère comme la dame qui vient faire "la piqûre".

Licol en main, pas la peine de le cacher dérrière mes jambes, ni de sortir les contre mesures avec un seau de nourriture, ça ne marche pas. La bête est sensée être malade, elle a une énergie qui dépasse celle présumée être la sienne dans un tel état.

Le fusil hypodermique est interdit, d'une part je suis myope d'autre part avoir un cheval de 300 kilos étalé dans un pré ce n'est pas bien utile.

Trois tours de pré plus tard, je coince le fauve dans un semblant de corral.

Bon.

Le véto m'a demandé de prendre le rythme cardiaque, la respi. Forcément, avec un nounours entre les mains, l'épaisseur du poil est digne d'un hiver polaire. Je réussis bonan malan, ça siffle quand même, le résultat est haut 70 au lieu de 40 en temps normal......je sors l'aiguille, la seringue, le désinfectant, elle me regarde de travers.

Le but ultime est de faire les mêmes gestes que le véto, dans l'ordre. Rigueur, ordre et volonté. Je me concentre, je trouve et je pique sans avoir pris ma respiration, je fais tout le reste en apnée. Même pas mal.

Comme chaque année quand je fais ça intérieurement je pense changer de métier, comme garde cheval malade ou quelque chose comme cela. j'en finirai avec la hiérarchie, les gens qui se plaignent et les abrutis.

Trois carottes plus tard, la jument repart au galop, elle est malgré tout en plein forme même essoufflée, c'est ça que j'aime bien chez les animaux c'est que l'air de rien même dans le coaltar ils ont toujours une énergie d'enfer pour défier leur santé.


Commentaires

Articles les plus consultés